Michel Barnier, ex-négociateur européen pour le Brexit, était l’invité ce mardi soir du Grand Journal de l’Eco sur BFM Business.
La page du Brexit n’est pas encore tournée. « Le sujet le plus grave et le plus sensible est la question irlandaise parce qu’il ne s’agit pas de marchandises ou de commerce mais de la paix », qui est « fragile », a assuré ce mardi soir l’ex-négociateur européen pour le Brexit, Michel Barnier, sur le plateau de BFM Business.
« On voit bien les tentatives, les pressions, les provocations des Britanniques qui ne veulent pas respecter leur signature. Ils sont sous observation, pas seulement de nous, mais aussi de Joe Biden qui a des origines irlandaises », car « la paix intéresse tout le monde », a martelé Michel Barnier.
« Il faut que les Britanniques respectent leur signature. C’est eux qui ont provoqué par le Brexit le problème en Irlande », a poursuivi Michel Barnier. Le Royaume-Uni « est un grand pays, qui doit être attentif à sa qualité, à sa respectabilité, à son image, et j’espère qu’il comprendra qu’il faut respecter sa signature et nous sommes prêts du côté européen à être pragmatiques ».
« Assumer les conséquences du Brexit »
Concernant l’épineux dossier de la pêche, on observe aussi « des tentatives britanniques de prendre du temps, de multiplier les contraintes, les conditions. Ce n’est pas normal, les pêcheurs français ont raison de protester », a-t-il ajouté.
Pour l’ancien négociateur européen, « il faut que les Britanniques acceptent d’assumer les conséquences du Brexit » et « ces conséquences, elles sont plus nombreuses qu’ils ne disaient ou ne le pensaient ».
Jérémy Bruno Journaliste BFMTV